Death Row Marv : s'amuser à éxecuter

Message de l'Association des Chrétiens contre l'Abolition de la Torture (ACCAT)

That's the best you can do, you pansies ?
(" C'est tout ce que vous pouvez faire, bande de p... ? ")
Ce sont les ultimes paroles prononcées par Death Row Marv (Marv, le condamné à mort), la dernière trouvaille de la Compagnie de jouets américaine, McFarlane Toys.  Juste après, il se convulse et hurle sous l'effet de la décharge électrique qui lui traverse le corps. Destinée aux enfants de " 13 ans et plus " selon les fabricants, cette petite figurine de plastique gris s'inspire de la bande dessinée de Frank Miller intitulée Sin City, la ville du péché.  Elle représente un condamné à mort, maintenu sur une chaise électrique par des sangles, le casque relié à des électrodes. Le principe est simple : en actionnant un levier miniature, on provoque la décharge qui achève le prisonnier.  Ce dernier, ainsi exécuté mime les spasmes de la douleur, crie et ses yeux, composés de petites diodes rouges, s'illuminent. Lancé sur le marché américain en juillet dernier, ce jouet s'est vendu à quelques 65 000 exemplaires en tout juste deux mois. ..

Made in USA, distribué en France ! Depuis quelques mois, Marv II a fait son apparition en France.  Nous l'avons trouvé à Paris à la FNAC Etoile et dans d'autres magasins du quartier latin spécialisés dans la vente de figurines inspirées de dessins animés.  En province " Death Row Marv " est vendu dans des villes comme Angoulême ou Reims.
Des actions ont déjà été menées aux Etats-Unis en direction de McFarlane Toys : la firme s'est sentie peu concernée par les préoccupations des consommateurs. Dans l'Hexagone, quelques journaux (" Les Dernières Nouvelles d'Alsace ") et magazines télévisés (" Nulle Part Ailleurs ") ont attiré l'attention sur l'existence de ce jouet mais aucune opération d'envergure n'a été mise en place. Il n'est pas tolérable de laisser vendre un tel produit; mais il convient aussi d'être particulièrement prudent avant d'engager toute action qui pourrait se transformer en véritable campagne de publicité.
Nous pouvons donc utilement : Informer localement les syndicats de parents d'élèves, les aumôneries, les journaux... de l'existence de I)eath Row Marv et de l'action que vous entreprenez.
Sensibiliser les directeurs des magasins ou les responsables en les rencontrant ou en leur écrivant.

Voici une proposition de lettre-type :
Association Lutte pour la Justice
c/o Colette Berthes
216 Chemin de Figarol
82170 Pompignan

Madame, Monsieur,

Nous avons constaté que vous vendiez Death Row Marw; il s'agit d'une figurine représentant un condamné à mort auquel on peut envoyer des décharges électriques.  Ce dernier, exécuté, mime les spasmes de douleur, crie et ses yeux, composés de petites diodes rouges s'illuminent.
Cette figurine s'inspire de faits réels que nous souhaitons voir disparaître de nos sociétés. Savez-vous que 3 700 détenus américains, attendent de connaître le même sort? Et que 84 ont été exécutés cette année?
L'Association LUTTE POUR LA JUSTICE, qui milite pour l'abolition de la peine de mort vous demande de prendre conscience de l'impact d'un tel produit sur les jeunes et de le retirer de la vente.
En commercialisant ce produit vous participez pleinement au développement récurrent de la violence meurtrière chez les jeunes.
Certes, l'enfant peut jouer avec la mort, avec d'autres jeux Mais, cette figurine offre à son utilisateur la possibilité de devenir, un instant lui-même bourreau; et c'est ainsi que peu à peu, l'enfant crée sa propre échelle des valeurs dominées par la violence.
Pensez-vous sincèrement que jouer au bourreau lui apprendra le respect de l'être humain et de la vie?
Nos vous demandons de prendre conscience de la perversité de cet objet et de le retirer au plus vite de vos rayons.
Veuillez croire, Madame, Monsieur, en l'expression de nos sentiments les meilleurs.